Salon du Bourget : hélicoptère de course d’Airbus, taxi aérien électrique, avion-école à l’hydrogène… ces appareils vont faire sensation

l’essentiel
Lors de cette 55e édition, des aéronefs inédits mêlant innovation, vitesse, écologie et démesure sont présentés sur le statique et dans les airs. Mais lequel captivera toute l’attention ? Les paris sont ouverts.

Pour les passionnés d’aviation, le salon du Bourget est une occasion rêvée pour toucher du doigt et voir évoluer dans le ciel des appareils hors du commun. Cette année, sur les 150 aéronefs qui se posent pendant une semaine sur l’aéroport d’affaires parisien, un certain nombre devrait monopoliser l’attention…

Commençons par un hélicoptère “de course”, produit à un seul exemplaire par Airbus, le RACER. Ce démonstrateur volera pour la première fois dans le ciel parisien à l’occasion des journées réservées aux professionnels. Le constructeur l’exposera ensuite sur le statique pour les trois jours grand public. Reconnaissable à ses deux ailes fermées, à ses deux hélices propulsives contrarotatives sur les côtés et à son empennage équipé d’une double dérive, la machine dénote par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir. Et pour cause, elle n’est pas destinée à être fabriquée en série.

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Le RACER d’Airbus est capable de voler à plus de 400 km/h.
Airbus

Le RACER a été conçu uniquement pour tester de nouvelles technologies visant à la fois à pousser la vitesse de croisière des hélicoptères à plus de 400 km/h et à réduire leur consommation de carburant. Ses démonstrations en vol devraient être très suivies.

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Côté design disruptif, les visiteurs seront aussi servis avec le taxi aérien tout électrique Alia CX300 de l’Américain Beta… L’appareil, qui décolle comme un avion, est doté d’une aile en position haute, d’un empennage bipoutre et d’une unique hélice à l’arrière. Il peut transporter six personnes à 280 km/h et parcourir jusqu’à 600 kilomètres avant de recharger ses batteries. Basée à Burlington dans l’État du Vermont (États-Unis), la start-up a réalisé le premier vol d’un modèle de série en novembre dernier et table sur une entrée en service dans le courant de l’année. L’avion zéro émission effectuera des vols de démonstration durant toute la durée du salon.

L’avion électrique Alia CX300 peut transporter cinq passagers.
Beta

Une libellule et un géant

Tout aussi originale par sa forme, la “libellule”, Dragonfly en anglais, du Toulousain Blue Spirit Aero se posera également sur le statique du Bourget. Elle n’a pour l’instant pas encore volé, mais ce sera chose faite dans les prochains mois. L’appareil a été présenté pour la toute première fois le 10 juin sur l’aérodrome du Mans, là où se dérouleront les essais en vol. Malgré un fuselage fluet, il pourra transporter trois passagers en plus du pilote. Plus étonnant, ses longues ailes sont équipées chacune de six moteurs électriques alimentés par des piles à combustible à hydrogène. Grâce à eux, Dragonfly affichera une vitesse de croisière de 230 km/h et une distance franchissable de 700 km. Destiné à la formation au pilotage, l’avion doit entrer en service en 2027-2028.

Le GlobalEye est équipé d’un puissant radar de manière à réaliser des missions de surveillance.
Saab

Le GlobalEye de Saab, présenté uniquement sur le tarmac du Bourget, fait aussi partie des avions qui valent bien un petit détour. Cet avion militaire, qui prend pour base le biréacteur d’affaires Bombardier Global 6000, est en effet pourvu d’une surprenante boîte de 10 m de long montée au-dessus du fuselage. À l’intérieur, se trouve un puissant radar à balayage électronique qui lui permet d’effectuer des missions de surveillance aérienne, maritime ou terrestre. Cet équipement est en effet capable de détecter, jusqu’à 550 km de distance, des avions, même furtifs ou à faible signature radar, des navires et des véhicules terrestres en mouvement. Signe de sa rareté, le GlobalEye n’a été produit pour l’heure qu’à cinq exemplaires et n’est utilisé que par les Émirats arabes unis.

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Aussi haut qu’un Airbus A380 mais plus long de 35 mètres, l’entreprise américaine Radia présentera lors de ce salon ce qui pourrait devenir le plus grand avion-cargo au monde. Pour l’instant, son projet sera exposé sous la forme d’une maquette, 42 fois plus petite que l’appareil qu’elle prévoit de construire, mais cela suffit à se faire une idée de son gigantisme.

Le WindRunner doit être capable de transporter dans sa soute des pales d’éolienne de plus de 100 m de long.
Radia

Baptisé WindRunner, cet avion de transport de fret hors norme, qui pourrait décoller avant la fin de la décennie, disposerait d’un volume en soute six fois plus important qu’un Antonov An-124, et même douze fois supérieur à celui d’un Boeing 747-400F. Le chargement et le déchargement s’effectueraient via le nez basculant de l’appareil qui serait notamment capable de transporter deux pales d’éolienne de 105 m de long. Du jamais-vu.

Outre ces différents appareils, le salon du Bourget réservera bien d’autres nouveautés comme l’avion de voltige biplace 100 % électrique d’Aura Aero, un Boeing 777 de Qatar Airways aux couleurs de la Ligue des Champions ou encore l’avion hybride Cassio 330 du Français VoltAero. Allez, c’est promis, on arrête de vous spoiler.