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la figure de la belle-mère loin des clichés


Virginie Efira, une quadragénaire sans enfants s’attache à la fille de son compagnon, Roschdy Zem. Un sujet rarement abordé au cinéma, traité avec une justesse lumineuse par Rebecca Zlotowski. À voir ce soir sur France 2.

  • Très Bien

Virginie Efira et Roschdy Zem. Photo George Lechaptois/Les films Velvet

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Par Jacques Morice

Publié le 15 juin 2025 à 18h07

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Il existe un curieux terme médical, plutôt humiliant, pour désigner une femme sans enfant ou du moins qui n’a pas accouché : nullipare. Déjouer la part négative contenue dans ce terme est clairement le projet de ce film plein d’allant, qui débute sur l’image d’une tour Eiffel illuminée. Ce n’est pas un conte de fées, encore que brille l’étincelle de l’amour. Voici Rachel, une femme de 40 ans, de confession juive. Elle est enseignante de français dans un collège parisien. Épanouie malgré un certain manque : elle est sans enfant et désireuse d’en avoir. Elle sait que pour elle le compte à rebours est lancé. Une opportunité se présente lorsqu’elle rencontre Ali (Roschdy Zem, séduisant au naturel) dans un cours de guitare. Tous deux s’éprennent l’un de l’autre. Une histoire sérieuse débute. Lui a une enfant, une fille de 5 ans, Leïla. Au fil des jours, Rachel s’attache de plus en plus à elle. En attendant de tomber peut-être enceinte, elle couve Leïla comme si c’était sa propre enfant.

Ce statut compliqué de « belle-mère » a été très rarement abordé au cinéma, sinon de manière caricaturale. Rebecca Zlotowski (Grand Central, Une fille facile) s’en empare de manière originale, en traitant chacune des situations auxquelles Rachel se retrouve confrontée avec justesse. Une justesse vibrante, toute musicale, où la joie et le tourment semblent indémêlables. Car bien sûr, il y a des paroles blessantes, un sentiment d’exclusion, une place difficile à trouver. La force des Enfants des autres tient beaucoup à cet équilibre que la réalisatrice a su trouver : de l’émotion, mais en évitant avec soin le pathos du mélodrame. La BO, riche et harmonieuse (avec des chansons d’Yves Simon, Doris Day, Georges Moustaki…), donne le ton, entre réalisme et romanesque.

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Virginie Efira rayonnante

Les ouvertures à l’iris, les fondus au noir font penser à Truffaut. Mais à un Truffaut qui serait résolument politique. Car la réalisatrice envisage Rachel comme une héroïne offensive, désirante et désirable, un symbole de femme de cœur, d’intelligence et d’action. Le contraire d’une victime. Le personnage est très investi dans son travail, faisant tout pour pousser vers le haut l’un de ses élèves en difficulté. Aussi audacieuse que son personnage, Rebecca Zlotowski en vient à rendre crédible un type de lien très loin des clichés entre Rachel et la mère de Leïla (Chiara Mastroianni) : un lien adulte et responsable.

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On devine çà et là que l’auteure a glissé beaucoup d’éléments autobiographiques. Mais cette dimension personnelle se fond dans la fiction, universelle, facile d’accès. Virginie Efira livre une prestation rayonnante, pleine d’énergie vitale. Un moment, la caméra la suit dans la rue et filme son visage en plans rapprochés, assez longuement. C’est une séquence libre, généreuse, comme un cadeau. Amour, amitié, complicité, sororité, tout cela transparaît alors dans le regard de la cinéaste sur celle qui l’a si joliment inspirée.

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