Qui est “le Rambo des Cévennes” condamné pour un double meurtre ?

Hier à 22:00 – par Thomas Fourcroy

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© capture d’écran / France 2

Le samedi 14 juin à 14h05, France 2 diffuse son émission Au bout de l’enquête. Un numéro inédit est au rendez-vous, revenant sur l’affaire Valentin Marcone, condamné pour le meurtre de ses deux collègues de travail.

Ce samedi, Au bout de l’enquête se dévoile dans un numéro inédit. Il se penchera sur l’affaire dite du “Rambo des Cévennes”, Valentin Marcone. Un homme condamné pour les meurtres de deux de ses collègues de travail, dans une scierie du Gard. Longtemps replié sur lui-même, il a affirmé être prêt à comprendre ce qui l’a amené à commettre le pire.

Valentin Marone : un double meurtre et trois jours de cavale en pleine forêt

C’est sur son lieu de travail, à la scierie du petit village des Plantiers, que Luc Teissonnière, patron âgé de 54 ans, va connaître la mort. Le 11 mai 2021, il est victime de deux balles tirées par l’un de ses employés, Valentin Marcone. Ce dernier va récidiver en s’en prenant quasi-immédiatement à son collègue, Martial Guérin, 32 ans. Seul Vincent Amalric, 19 ans, le plus jeune salarié de la scierie, sera laissé en vie. C’est lui qui préviendra les secours. Suite à ce double meurtre, Valentin Marcone va s’enfoncer dans la vaste végétation cévenole, devenant la cible de plus de cent gendarmes. Introuvable, car terré dans un trou à sangliers, le suspect se rendra finalement aux autorités après trois jours en pleine nature.

Valentin Marone : “Il faut que je me fasse soigner pour comprendre à quel point j’ai débloqué”

Lors du procès de Valentin Marcone, la question du mobile du crime va se poser. Comment en est-il arrivé là ? Une brimade et le fait qu’on ne lui dise pas bonjour au travail vont être mentionnés. Un conflit antérieur, finalement réglé, autour d’heures supplémentaires au noir seront évoquées. Plus encore, c’est la personnalité de l’accusé qui sera au centre des débats. Conflictuel avec ses différents employeurs, Valentin Marcone aura souvent été procédurier à l’extrême par le passé, cultivant un “fort sentiment d’injustice”, selon les experts psychologues. Personnalité “paranoïaque” et “obsessionnelle”, il s’est réfugié dans sa passion pour les armes et s’est retranché auprès de sa famille, avant, donc, d’imploser. Ayant écopé de 30 ans de réclusion criminelle en janvier 2024, Valentin Marcone a également été condamné à un suivi psychiatrique de dix ans par la cour d’assises du Gard. Dans ses mots, retranscrits par France Bleu, il dit comprendre le verdict qui l’attendait : “Je ne demande à personne de me mettre moins que 30 ans, ou même la perpétuité. Il faut que je me fasse soigner pour comprendre à quel point j’ai débloqué. Je regretterai toute ma vie ce que j’ai fait.”