Comme l’américain Anduril, présent pour la première fois au salon du Bourget, qui mise sur une conception rapide et une mise à jour permanente de ses systèmes d’armes, ou la start-up tricolore Dark Space, qui ambitionne d’intercepter des satellites hostiles en orbite.
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Anduril impose ses codes dans la défense
Anduril va-t-il être au secteur de la défense ce qu’a été SpaceX au secteur spatial ? Un acteur à la pointe de l’innovation avec un nouveau business model qui va ringardiser les acteurs établis, et en premier lieu les fournisseurs traditionnels d’armes du Pentagone. Son patron, Palmer Luckey, créateur à 19 ans de la société de casques de réalité virtuelle Oculus qu’il a revendue à Facebook, veut «rebooter» l’industrie de défense américaine. «Les grands fournisseurs d’équipements de défense ont cessé d’innover aussi vite qu’avant, privilégiant les dividendes des actionnaires et la bureaucratie aux avancées technologiques», critique-t-il… en chemise hawaïenne et en tongs à l’occasion d’une intervention diffusée sur la plateforme de conférences TED en avril. «Votre Tesla a une meilleure IA que n’importe quel avion de combat américain», se lamente-t-il.
Pour ce soutien de Donald Trump, la valeur ajoutée des armes ne vient plus de la plateforme (l’avion, le bateau, le char…) mais de son contenu informatique et de son système d’exploitation. Comme Microsoft a développé Windows pour le PC, Anduril a conçu Lattice, sa propre plateforme d’intelligence artificielle pour les systèmes d’armes autonomes. On la retrouve dans la plupart des armes conçues par la société : l’intercepteur de drones Lattice Ghost déployé en Ukraine, un drone sous-marin pour la marine australienne, un futur avion de combat pour l’US Air Force. De quoi, selon la société, concevoir plus vite et produire à très grande échelle pour pas cher, en particulier dans une usine géante en construction dans l’Ohio. «Cela nous permet également d’effectuer des mises à jour de ces armes à la vitesse du code, garantissant ainsi que nous gardons toujours une longueur d’avance sur les menaces émergentes et réactives», vante son fondateur.
Dark Space intercepte les menaces spatiales
Les satellites sont devenus indispensables aux armées pour surveiller l’ennemi, localiser leurs ressources, communiquer… D’où l’importance de les protéger contre d’autres satellites hostiles. C’est la vocation de l’intercepteur développé par Dark Space, une start-up française créée par deux anciens ingénieurs du missilier européen MBDA en 2022. Cet intercepteur a l’allure d’un missile d’une vingtaine de mètres de longueur avec une architecture à deux étages. À l’avant du système est fixé un dispositif de pince géante mécanique capable d’attraper un satellite jusqu’à 1 tonne. Cette solution a l’avantage de ne pas créer de débris. Une fois capturé, le satellite menaçant est désorbité pour se consumer dans l’atmosphère. «Pour les missions de défense, l’interception peut être réalisée en moins de vingt-quatre heures», explique le PDG de la start-up Clyde Laheyne.
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Pour s’affranchir d’un pas de tir, l’intercepteur sera largué depuis les ailes d’un avion commercial à plus de 10 km d’altitude. «Pour la partie orbitale, l’enjeu est celui de la manœuvrabilité apportée par des moteurs auxiliaires de nouvelle génération. Pour cela, nous menons une campagne d’essais à Palaiseau avec l’Onera [le centre français de recherche aérospatiale, ndlr]», précise le dirigeant. Dark Space développe le dispositif d’approche vers la cible, soit l’équivalent d’une tête chercheuse spatiale qui combine des technologies de radars, de lidars et de caméras optiques infrarouges. La start-up prévoit de tester dans l’espace, en 2027, différents modules de sa solution (la propulsion, les senseurs, le logiciel de mission…) et de faire un test complet en 2030. D’ici à la fin de l’année, elle devrait compter une cinquantaine de collaborateurs.
Unseenlabs détecte les navires passant sous les radars
Même dans l’étendue des océans, de jour comme de nuit, les navires ne pourront plus se cacher. Créé à Rennes en 2015, Unseenlabs a développé une solution de détection depuis l’espace des signaux radiofréquences de communication ou de navigation émis par les navires, quels que soient l’endroit du globe et les conditions météorologiques. Elle s’appuie sur une constellation qui compte aujourd’hui 16 satellites en orbite entre 500 et 600km d’altitude. La Marine nationale a été l’un de ses premiers clients.
Ces satellites sont capables de repérer les bateaux non coopératifs qui voudraient passer sous les radars (en éteignant leur balise AIS – automatic identification system – permettant leur identification) et de les localiser. «Ils peuvent surveiller des zones de 400 x 400 km environ», précise Clément Galic, l’un des cofondateurs de l’entreprise. Les instruments dédiés à l’observation de la Terre et à la mission de surveillance sont réalisés à 100% par Unseenlabs à Rennes. La société fait appel au fabricant GomSpace, situé au Danemark, pour la construction de la plateforme des minisatellites.
Tyndall FX, la 3D intelligente au profit des forces spéciales
La start-up Tyndall FX a développé un logiciel qui permet aux forces spéciales de disposer d’une cartographie 3D en temps réel de l’environnement dans lequel elles doivent intervenir. À partir d’images prises par des drones, son logiciel génère des cartes 3D interactives et analysées en vol sans que l’aéronef ait à revenir à sa base. Cette solution combine les technologies d’intelligence artificielle et de streaming vidéo afin d’offrir une vision ultra-réaliste et augmentée du terrain. «En cas de danger, l’IA pourra alerter le soldat et lui signaler d’où vient la menace grâce à la représentation immersive de son environnement. Cela va dans le sens d’alléger sa charge cognitive», explique Lionel Bouchard, le président de la start-up. L’analyse vidéo d’un terrain et de son relief peut aussi dire en temps réel à un pilote d’hélicoptère s’il peut y poser son appareil.
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Située à Paris, l’équipe R&D de Tyndall FX regroupe une dizaine d’experts de l’IA embarquée, du traitement d’images et du streaming. Sa solution a été primée, dans la catégorie innovation, lors de la dernière édition du salon Sofins, dédié à l’équipement des forces spéciales, en avril.
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle n°3743 – Juin 2025
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