Grand Prix du Canada I Scuderia Ferrari I Charles Leclerc jure fidélité à Ferrari pour son avenir, mais les rumeurs s’intensifient en Italie…

Ce n’est pas vraiment la saison qu’il attendait. Ni celle qu’il espérait. Comme toujours, Charles Leclerc se voulait très ambitieux à l’aube de cet exercice 2025, persuadé que sa nouvelle monoplace pouvait le porter, enfin, jusqu’au titre mondial. Oui mais voilà, sa SF-25 a finalement présenté bien des lacunes et du retard sur la concurrence, déjà bien loin au classement des pilotes. À l’aube du Grand Prix du Canada, le Monégasque, cinquième, accuse déjà presque cent points de retard sur le leader Oscar Piastri (186 contre 94). Officiellement, le numéro 16 de la Scuderia Ferrari assure qu’il croit encore à une possible remontée, et que rien ne peut être acté après neuf courses. Mais officieusement, et alors qu’il ne compte aucune victoire au compteur cette saison, il sait bien que la tâche s’annonce difficile, presque impossible. L’écart semble tout simplement trop grand avec les Mclaren. Et pas que.

À 27 ans, Leclerc commencerait donc à se poser des questions sur son futur immédiat. C’est du moins ce qu’affirmait le Corriere della Sera, jeudi. Le quotidien généraliste le plus dans la Botte assurait que le Monégasque n’avait plus une confiance intacte dans son “team”, et que ses crises de résultats qui reviennent sans cesse font logiquement naître des doutes après sept années de vie commune.

“Depuis que McLaren est revenu au sommet, Leclerc se sera certainement aperçu que Piastri a presque gagné autant de courses que lui en sept ans chez Ferrari. Rien n’est décidé, mais le simple fait que Charles regarde autour de lui sans exclure un transfert dans une autre écurie paraît lié aux opportunités qui s’offriront à lui en 2026“, assurait le quotidien transalpin, évoquant l’inquiétude du pilote concernant les “possibles difficultés de la Rossa à l’aube du changement des règles” l’an prochain. À ce jour, Mercedes semble en effet avoir une grande longueur d’avance.

Je préfère ignorer ces histoires

“Je suis vraiment surpris. Je ne sais pas du tout d’où viennent ces histoires. Je préfère les ignorer, car elles n’ont aucun fondement“, a rétorqué le principal intéressé jeudi depuis Montréal, visiblement étonné par tout ce remue-ménage italien. “Depuis plusieurs courses, je répète combien j’aime cette équipe. Mon objectif est clair : ramener Ferrari au sommet. Alors ces rumeurs sont complètement à côté de la plaque“, ajoutait-il d’un ton ferme. Dans son édition de jeudi, le Corriere della Sera, confirmait toutefois l’existence de clauses lui permettant de se libérer de la Scuderia, comme convenu lors de sa prolongation jusqu’en 2029.

“Quitter Ferrari ? Mais non. Surtout pas. Je crois au projet, je crois en Fred (Vasseur). C’est un moment compliqué et c’est facile dans ces moments-là de douter. Mais quand je fais un pas en arrière et que je regarde cette équipe, je ne pense pas à quitter Ferrari. J’ai envie de gagner avec Ferrari, je l’ai toujours dit. Et je resterai tant que je croirai à ce projet. Et j’y crois“, avait-il assuré dans une récente interview à L’Equipe.Leclerc n’a donc pas dû apprécier non plus toutes les rumeurs autour du possible départ de son team principal Frédéric Vasseur, dont il est très proche, en fin de saison. En Italie, cette hypothèse a été mise sur la table cette saison, notamment si les résultats continuent de patiner. “J’ai toujours dit que j’avais une confiance totale en Fred et je pense vraiment que c’est la personne qui peut ramener Ferrari au top du top. Il est vraiment la personne qui peut la faire gagner. Je l’ai toujours dit et j’espère vraiment qu’on réussira à ramener Ferrari au sommet ensemble“, rappelait-il à la mi-mai, conservant “l’espoir” de pouvoir remettre sur les bons rails une saison bien mal partie.

Plusieurs pistes pour son avenir

Malgré les multiples déclarations d’amour du “Predestinato” envers la Scuderia, nos confrères transalpins, eux, préfèrent se méfier de ce que réserve l’avenir. “Mercedes pourrait s’intéresser à lui, surtout que le contrat de Russell n’a pas encore été prolongé, et que Max Vestappen, longtemps suivi, devrait rester chez Red Bull en 2026 pour choisir où aller en 2027, envisageait le Corriere della Sera (…) Charles a toujours été estimé par Toto Wolff. Puis il y a Aston Martin, en pleine relance avec Adrian Newey. Mais ce serait un pari à haut risque.”

“Du désarroi pour Hamilton chez Ferrari et de l’inquiétude pour l’année prochaine”

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Troisième en Arabie saoudite, deuxième à Monaco et troisième en Espagne, Leclerc, lui, espère tout simplement poursuivre ce léger regain de forme entraperçu ces dernières semaines. Si son avenir est un sujet pour la presse transalpine, cela ne l’est pas pour lui. Du moins pas encore. Alors autant se concentrer sur le présent.

“La pression extérieure ? Je pense que Lewis (Hamilton) et moi, on se la met déjà assez, a-t-il répondu jeudi. Personne n’est satisfait de notre rendement, mais nous devons être concentrés (…) Fred (Vasseur), Lewis et moi, nous partageons une vision à long terme. Nous avons un objectif en commun et nous voulons l’atteindre tous ensemble.” Reste à savoir en combien de temps…