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Airbus group : Le salon du Bourget 2025, l’occasion pour Boeing et Airbus de donner un coup de boost à leurs actions?

(BFM Bourse) – Le grand salon aéronautique ouvre ses portes à la presse ce lundi 16 juin. Dans le cas de Boeing, le marché risque de se concentrer davantage sur les suites du crash du 787 d’Air India que sur les commandes. Pour Airbus, les investisseurs seront moins attentifs aux contrats commerciaux qu’aux défis sur les cadences de production.

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La grande messe de l’aviation débutera lundi. Le “Salon international de l’aéronautique et de l’espace” (SIAE), appelé communément “salon du Bourget”, ouvre ses portes à la presse avant de recevoir ensuite le grand public.

Organisé une année sur deux en alternance avec celui de Farnborough, au Royaume-Uni, ce salon demeure un incontournable pour les professionnels. Environ 2.500 exposants issus de 48 pays y participeront.

Pour Airbus et Boeing, cet évènement reste l’occasion d’annoncer de grands contrats commerciaux. Selon la banque Jefferies, chaque édition a, depuis 2010, donné lieu à des prises de commandes représentant en moyenne 900 avions, chiffre réparti entre les deux groupes. Le point d’orgue avait été atteint en 2023, millésime qui avait constitué un record avec 1.214 appareils.

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Au total, les six éditions tenues depuis quinze ans totalisent 5.401 avions commandés, selon les données de la banque. Ce qui représente 40% des commandes totales des deux groupes depuis 2010. La banque table sur plus de 1.000 unités pour cette édition 2025.

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Le crash d’un 787 de Boeing

Pour autant, les opérateurs de marché risquent, dans le cas de Boeing, de davantage se concentrer sur le crash du 787-8 d’Air India survenu jeudi, que sur les commandes du Salon.

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Cet accident a causé au moins 260 morts. À l’heure de la rédaction de cet article, les causes de l’incident étaient encore inconnues.

Signe de la gravité de la situation, Kelly Ortberg, le directeur général de Boeing, a annulé sa venue au Salon du Bourget, selon un courrier interne cité par l’AFP. Il en est de même pour la directrice de la division d’aviation civile de la société, Stéphanie Pope. Les deux dirigeants ont décidé de “consacrer (leur) attention à leur client et à l’enquête”.

Pour Boeing, le crash de l’avion d’Air India ajoute une incertitude critique sur un avion phare. Boeing assure que le 787 est le gros-porteur le plus vendu au monde avec plus de 2.000 commandes auprès de 89 clients. Le 787 de Boeing n’avait jusque là jamais connu d’accident mortel et présentait “un bilan robuste en termes de sécurité”, selon Jefferies.

Cet incident pose également des risques opérationnels à un moment clef pour Boeing. Avant le crash, le titre Boeing progressait de plus de 20% à Wall Street. Jeudi, après l’annonce de l’accident, le titre a reculé sans s’effondrer, perdant 4,7%.

L’avionneur avait envoyé des signaux rassurants ces derniers mois sur son état de forme et semblait tourner définitivement la page de la crise du 737 Max, son monocouloir dont les deux crashs survenus en 2018 et 2019 avaient causé 346 morts.

Le crash du 787, une ombre sur la reprise de Boeing

Bank of America souligne que Kelly Ortberg, arrivé en août 2024 à la tête du groupe, a accompli des tâches “herculéennes”, avec notamment la mise en place de systèmes de contrôle de sécurité et de qualité, un point qui a fait défaut au groupe par le passé.

Boeing a également amélioré ses performances sur la production. Au premier trimestre les livraisons ont progressé de 57% sur un an et le groupe a rappelé vouloir atteindre d’ici à la fin de l’année un rythme mensuel de production de 38 avions 737 MAX. L’action avait décollé de 6% dans la foulée de la publication de ces résultats trimestriels.

Mais le crash du 787 jette une ombre sur cette reprise. Saïma Hussain, analyste au bureau d’études indépendant Alphavalue, redoute des perturbations sur la production du 787 qui “interviendraient à un moment particulièrement délicat, alors que Boeing commence à stabiliser son flux de production et à regagner la confiance de ses clients”.

“Cet incident pourrait donc compromettre la dynamique de livraison récente de Boeing, au moment même où l’entreprise commençait à réduire l’écart qui le séparait d’Airbus”, prévient l’analyste.

“Les investisseurs suivront de près les réactions des régulateurs, les conclusions de l’enquête et le sentiment des clients dans les semaines à venir”, ajoute-t-elle.

Dans ce contexte, les éventuels gros contrats commerciaux signés par Boeing ont de bonnes chances de passer au second plan.

Sur ce dernier point, Richard Aboulafia, consultant chez AeroDynamic et expert reconnu du secteur interrogé par Bank of America, pointe toutefois un sujet important. Le consultant juge que les commandes d’avions Boeing devraient continuer à servir d’outil diplomatique pour l’administration Trump. Cela avait été le cas lors d’une récente visite du président américain au Moyen-Orient, tournée qui s’était conclue par plus de 200 commandes de la part de compagnies du Golfe. Ce qui, de facto, risque de peser sur les commandes de l’avionneur américain lors du Bourget.

Des commandes pas si importantes chez Airbus

Du côté d’Airbus, les investisseurs risquent aussi de ne pas trop réagir aux annonces de contrats commerciaux, aussi gros aussi soient-ils.

Dans une note consacrée aux rumeurs de contrats pour Airbus au Bourget, Jefferies notait que “l’impact (des commandes, NDLR) pourrait être limité étant donné que les carnets de commandes sont pleins”. “L’exécution (notamment de la production, NDLR) représente plus un moteur pour Airbus que les commandes à ce stade…”, poursuivait la banque.

“Cela devient compliqué pour une compagnie aérienne de se positionner alors que ces carnets de commandes sont pleins sur dix ans pour l’A320 neo d’Airbus. Des commandes de gros-porteurs, comme l’A350, sont toujours bonnes à prendre. Mais le marché est moins sensible aux commandes que par le passé”, tranche de son côté un analyste.

Ce dernier expert renvoie plutôt au “business update” que tiendra Airbus auprès des investisseurs, le mercredi 18 juin.

Organisé à Paris en plein salon du Bourget, cet évènement sera l’occasion pour l’avionneur de faire le point sur sa stratégie et ses perspectives. Les investisseurs surveilleront notamment le degré de confiance sur la cible de production à moyen terme de la famille A320 neo de la société, le best-seller du groupe. Airbus compte parvenir d’ici à 2027 à produire 75 avions par mois de cette famille, cible que la société a repoussée à deux reprises par le passé.

Des livraisons d’avions scrutées chez Airbus

À plus court terme, les dernières livraisons d’Airbus, celles du mois de mai, se sont avérées moins pire que redoutées par certains investisseurs, à 51 unités.

Toutefois, le groupe devra une nouvelle fois cravacher pour tenir sa cible d’environ 820 avions livrés cette année. À fin mai 243 avions ont été livrés, ce qui veut dire que le groupe doit arriver à 577 livraisons sur les sept derniers mois de l’année, soit une hausse de 13% sur un an, calcule Jefferies. Les commentaires de la direction d’Airbus sur la situation en cours seront donc âprement scrutés.

Royal Bank of Canada notait récemment, sur la base d’une enquête réalisée auprès de 40 fournisseurs du secteur aéronautique, “que la confiance dans les perspectives (de production, NDLR) 2025-2026” d’Airbus s’était “détériorée”.

“Par exemple, les fournisseurs considèrent désormais l’A320neo comme le programme le plus à risque, et leur vision des cadences de production à partir de la fin de 2025 est passée d’environ 60 par mois dans notre enquête du deuxième semestre de l’année 2024 à un peu moins de 55 par mois aujourd’hui”, écrivait la banque canadienne

Bank of America se montre, de son côté, optimiste. Vendredi, la banque américaine a estimé qu’Airbus devrait, lors de ce “business update”, fournir les “blocs de construction financiers” qui rassureront les investisseurs sur sa rentabilité de moyen terme.

Quant à l’impact du crash du Boeing 787 d’Air India, le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, a avant tout exprimé ses condoléances aux victimes ainsi que son inquiétude, se gardant bien d’évoquer de quelconques effets positifs pour sa propre société.

“On travaille tous très, très fort dans cette industrie pour que ça n’arrive pas. Et quand ça arrive, c’est une tragédie”, a regretté le patron d’Airbus vendredi lors du Paris Air Forum.

Alphavalue estime, toutefois, “qu’Airbus pourrait bénéficier d’un élan supplémentaire si la crise s’aggravait”. “L’A350 pourrait attirer de nouvelles commandes de gros porteurs, les compagnies aériennes et les loueurs cherchant à rééquilibrer leur exposition et à limiter le risque d’exécution”, juge le bureau d’études.

Julien Marion – ©2025 BFM Bourse

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