Stallone en mode boucher : Cobra, le film d’action culte qui ne recule devant rien, débarque ce soir sur RTL9

RTL9 dégaine ce soir à 20h55 l’un des films les plus brutaux et emblématiques des années 80 : Cobra. Porté par un Sylvester Stallone en cuir, lunettes noires et cure-dent vissé au coin de la bouche, ce thriller d’action dégoulinant de testostérone nous plonge dans un Los Angeles rongé par une violence hors de contrôle. Sorte de croisement musclé entre Dirty Harry et Mad Max, Cobra met en scène un flic aux méthodes peu orthodoxes, Marion Cobretti, surnommé « Cobra », qui n’a pas l’habitude de lire les droits à ses suspects — mais plutôt de les expédier dans l’au-delà. Un film qui a marqué toute une génération, et qui continue de fasciner par son esthétique outrancière, son héros impitoyable et sa bande-son synthétique à souhait.

Cobra, le flic qu’on appelle quand les autres se dégonflent

Dès les premières minutes, Cobra annonce la couleur : un supermarché est pris d’assaut par un désaxé armé jusqu’aux dents. Tandis que la police traditionnelle temporise, tente de négocier et finit par reculer, on appelle le lieutenant Marion Cobretti. Imperturbable, méthodique, glaçant, il entre seul dans l’établissement, exécute le forcené sans trembler, puis repart comme s’il sortait d’un drive-in. Ce premier acte résume tout l’ADN du film : face à une société que Stallone considère gangrénée par la mollesse et le politiquement correct, Cobra est une réponse radicale, brutale, presque fascisante — un justicier implacable qui abat sans sommation. Le film, réalisé par George P. Cosmatos (Rambo 2), assume pleinement ce ton jusqu’au-boutiste et flirte sans complexe avec la série B la plus burnée.

Un tueur en série et une Brigitte Nielsen glaçante

Mais derrière cette façade de vigilante movie, Cobra développe une intrigue de thriller noir. Un tueur en série sanguinaire frappe dans Los Angeles. Les victimes s’enchaînent, les pistes s’effondrent, la peur s’installe. Cobretti, bien entendu, est mis sur l’affaire. L’enquête le conduit jusqu’à une mannequin témoin (interprétée par Brigitte Nielsen, alors compagne de Stallone), qui a vu le visage de l’un des assassins. Entre deux fusillades, une relation ambiguë s’installe entre le flic taiseux et la blonde glaciale, dans une ambiance moite et menaçante. Nielsen y livre une performance étonnamment efficace, mi-femme fatale, mi-victime en sursis. L’univers du film, saturé de néons, de motos, d’armes lourdes et de phrases lapidaires, atteint un paroxysme de style eighties absolument jouissif.

Un film culte, violent et contesté

À sa sortie en 1986, Cobra fait un carton au box-office, malgré un accueil critique plus que mitigé. Jugé trop violent, trop caricatural, trop idéologique, le film divise. Pourtant, il cristallise à merveille une époque où l’action se conjugue avec excès et où le héros solitaire règne en maître. Le personnage de Cobra, avec sa gueule fermée, son arsenal et son sens de la justice expéditif, est devenu une icône. La mise en scène volontairement outrée, les répliques cultes (« Tu es une maladie, je suis le remède ») et le refus de toute subtilité confèrent au film une énergie brute, presque punk. Aujourd’hui encore, Cobra reste une œuvre controversée, mais indéniablement marquante, qui continue d’être revisitée par les amateurs de cinéma d’action pur et dur.