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à Paris, les dresseurs de Pokémon Go se retrouvent pour leur fête annuelle

Pour la première fois, une étape du Pokémon Go Fest se déroule en France. Du 13 au 15 juin, le parc de Sceaux accueille le festival physique autour du célèbre jeu mobile. 60.000 jueurs sont attendus pour capturer les célèbres monstre, via son système de réalité augmentée.

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“Joyeux Pokémon Go Fest!”, lance Jane, 33 ans, casquette Pikachu sur la tête, et sac-à-dos assorti. Sourire aux lèvres, la jeune femme enlace son ami, lui aussi venu aux couleurs de son Pokémon préféré, Ossatueur. Mais pas le temps pour les retrouvailles. Le duo d’Anglais fonce à toute vitesse en direction de l’événement.

“On est déjà allés aux éditions de Madrid, de Londres et de New-York. Alors on ne pouvait pas manquer ça”, poursuit-elle. Il faut dire que les deux amis sont fans de Pokémon Go depuis la sortie du jeu mobile en 2016. “On se sent comme un vrai dresseur de Pokémon. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas seulement sur console. On peut capturer les Pokémons dans la vraie vie”, ajoute Simon.

60.000 dresseurs attendus

Comme Jane et Simon, près de 60.000 dresseurs du monde entier sont attendus du 13 au 15 juin au parc de Sceaux à l’occasion de la première édition française du Pokémon Go Fest, la grande-messe dédiée à Pokémon Go.

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Le Pokémon Go Fest à Paris. © Tech&Co“Si vous êtes fan de musique, vous allez à Coachella. Et si vous êtes fans de la franchise Pokémon Go, vous allez au Pokémon Go Fest”, plaisante Moïse Kabongo, responsable de la communauté francophone. “C’est un peu comme une Coupe du monde. Chaque région a son tournoi et pour l’Europe, c’est Paris qui a été choisi.”

A cette occasion, les plus de 180 hectares du parc se sont transformés en véritables arènes Pokémon. Au programme, des arènes donc mais aussi des mascottes géantes, un stand de goodies et plusieurs animations et autres spectacles. Mais surtout, les dresseurs en herbe peuvent tenter de débusquer des milliers de Pokémon dans les jardins à la française du parc grâce au système de réalité augmentée du jeu.

C’est ce qu’essaye de faire Ali, un fan de la première heure. “Je jouais dès 2016, bien avant que ça sorte en France”, admet le trentenaire.

“J’ai utilisé un VPN pour me localiser en Nouvelle-Zélande, là où le jeu est sorti en premier”, admet-il. “Le jour de la sortie, à 3 heures du matin j’étais dans les rues de Paris. Je pensais que j’étais un malade mental, mais au final, j’ai croisé d’autres personnes.”

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“Le jeu que je rêvais d’avoir depuis tout petit”

Et Ali est catégorique:”C’était le jeu que je rêvais d’avoir depuis tout petit.” Pourtant, au bout d’un an, le jeu s’essouffle. À sa sortie en 2016, il avait suscité un véritable phénomène de société et avait été téléchargé plus d’un milliard de fois. Mais l’engouement retombe et de nombreux joueurs s’ennuient.

Ce n’est qu’en 2020, avec le Covid, qu’Ali retourne sur l’application. “A cette époque, on s’ennuyait un peu tous alors j’ai relancé le jeu. Et j’ai vu qu’ils avaient ajouté des arènes, des combats… J’ai clairement redécouvert le jeu. Maintenant, il y a toujours des nouveautés”, ajoute celui qui figure parmi les plus de 100 millions de joueurs toujours actifs.

Les nouveautés, c’est justement ce qui intéresse la majorité des joueurs au parc de Sceaux. Pendant l’événement, il est par exemple possible d’acheter des peluches et autres t-shirts exclusifs. Des bonus spéciaux ou des médailles dans le jeu peuvent également être obtenus en réalisant des quêtes spéciales. Catherine et Alexia sont venus tout spécialement du Morvan pour se procurer une multitude de goodies. “On a pris des peluches, une veste et un sac”, liste-t-elle fièrement. Montant total du butin: 250 euros.

Plusieurs Pokémons rares vont également apparaître tout autour du parc des Sceaux. Le plus convoité d’entre tous? Volcanion, un Pokémon fabuleux. Pendant des heures, sous le soleil, les dresseurs arpentent donc les lieux à la recherche de créatures légendaires ou plus ordinaires pour compléter leur poxédex.

Pokémon Go dans les rues de Paris © Thomas Samson – AFP

“Rien qu’hier, j’ai fait 22 kilomètres”

“Ca nous fait bouger”, observe Esteban. L’Espagnol de 27 ans était plutôt sédentaire. Mais depuis sa découverte de Pokémon Go, en 2017, ça a bien changé. “Rien qu’hier, j’ai fait 22 kilomètres”, observe-t-il. “Ca me force à sortir le week-end, plutôt que de rester dans mon canapé.”

Un avis partagé par Pinku Kiwi. “Maintenant que je travaille beaucoup plus à la maison avec le télétravail, Pokémon Go, ça me permet d’avoir toujours une raison pour sortir”, précise la créatrice de contenus qui s’est déjà rendue aux Pokémon Fest de Madrid et Londres.

Si plusieurs itinéraires sont proposés à travers le Grand Paris pour partir à la chasse aux Pokémons, le parc de Sceaux regroupe de nombreux points d’intérêts. “J’ai grandi dans les années 1990, donc évidemment, la Pokémania, c’est toute mon enfance” rappelle la créatrice de contenus aux 3,2 millions d’abonnés sur Tiktok. “J’aimerais trop avoir un Poussifeu parfait, ça serait le rêve”, sourit la dresseuse.

“On est arrivés il y a à peine une heure. L’idée, c’est de capturer un maximum de Pokémon et de goodies”, confirme Bryan, un autre joueur. “On va chasser”, s’amuse Dagmara. Mais pas le temps de se poser. Le duo, qui ont capturé près de 800 Pokémon chacun, aperçoit l’ombre d’un Pokémon inconnu sur leur application. “Je ne reconnais pas son ombre”, s’interroge Dagmara.” “Ca à l’air d’être un Zarbi, non?”, lui répond son acolyte.

Miser sur la convivialité

Guillaume, lui, a déjà 3.800 Pokémons capturés. Pourtant, il multiplie les allers-retours à travers les allées du jardin à la française pour remplir des quêtes. “On cherche des shiny, ceux avec des couleurs différentes”, précise-t-il. Mais mieux vaut être préparé à passer des heures le nez rivé à son téléphone. “J’ai une deuxième batterie portable dans mon sac”, précise Marie-Lou. “Je suis déjà à 16% et 25% de batteries sur mes téléphones”, regrette-t-elle, avant de capturer un Mascaïman, et de finir une quête.

Dagmara et Bryan eux, ont eu moins de chance. Le temps de se mettre en route, la mystérieuse créature s’est déjà enfuie. “Je suis trop déçue”, déplore la jeune femme. “Bon c’est le jeu”, complète Bryan. Mais pas de quoi se démoraliser. Ils font déjà demi-tour, à la recherche d’un nouveau monstre.

“On peut aussi obtenir des Pokémon avec des raids (des combats en groupe, ndlr)”, ajoute le jeune homme, habillé aux couleurs de l’événement. “Plein de gens se rassemblent un peu partout dans le parc pour combattre ensemble (…) C’est conviviale. Et puis, même si on est du coin, on redécouvre le parc.”

L’aspect convivialité, c’est justement ce qui continue à séduire les joueurs, près de 10 ans après le lancement de l’application mobile. “Pokémon Go, j’ai l’habitude d’y jouer un peu seule. Mais là, avec toutes les activités, il y a beaucoup d’échanges avec les joueurs et ça me permet de rencontrer la communauté”, observe Pinky. Pour preuve, lors de son premier événement, la jeune femme est devenue ami avec un garçon en Belgique par l’intermédiaire d’une mission à réaliser dans le jeu. “Trois ans plus tard, on s’envoie toujours des cartes postales.”

“Il y aura des demandes en mariage”

“Il y a eu des mariages aux Pokémons Go Fest”, s’enthousiasme Moïse Kabongo. “Cette année, il y aura des demandes en mariage. (…) C’est ça la force de Pokémon Go. C’est un jeu qui encourage les connexions dans la vie réelle.”

Un constat confirmé par Gabriel. Lorsqu’on croise le jeune homme de 15 ans, il est planté sur un tapis vert, au milieu du parc. Son objectif? Gagner un combat Pokémon contre un autre joueur allemand, qu’il vient de rencontrer. “Les combats, c’est vraiment génial. Ca permet de faire des rencontres”, glisse-t-il, alors qu’il se prépare à combattre.

Deux joueurs lors d’un combat Pokémon Go. © Tech&Co.

C’est justement comme ça qu’il s’ets lié d’amitié Cacheton, joueur professionnel sur Pokémon Go qui le coach pour ses combats. “Je le vois uniquement lors des événements Pokémons, mais je discute souvent avec lui sur Discord.” L’adolescent a justement fait plusieurs événements avec ses parents puisque “toute la famille est fan de Pokémon.”

Cette fois-ci, Gabriel choisit les Pokémon Scorplane, Typhlosion et Vaututrice pour son combat. 5 minutes plus tard, le tour est joué. “J’ai gagné”, s’écrit-il auprès de son coach. “J’aime bien les aider à progresser. Le PVP (player Vs player, NDLR) c’est relativement simple de commencer. Mais pour atteindre un bon niveau, il faut beaucoup s’entraîner”, conseille de son côté le coach, qui a terminé 2e d’un tournoi européen à Dortmund l’an dernier.

Si l’adolescent rêve d’atteindre le haut du classement des grands tournois, il se concentre pour le moment sur les combats du Pokémon Go Fest. Et il devrait avoir de nombreux dresseurs à affronter. À Madrid l’été dernier, les organisateurs avaient ainsi totalisé 192.000 joueurs en ville et 27.400 rien que dans le parc choisi pour abriter l’événement.

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