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nouveau risque d’escalade entre Téhéran, Washington et Tel-Aviv

Alors que le régime des mollahs accélère sur l’enrichissement d’uranium, la diplomatie régionale se crispe et des plans militaires se préparent.

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L’adoption, ce jeudi, d’une résolution du Conseil des gouverneurs de l’AIEA dénonçant le « non-respect » par l’Iran de ses obligations nucléaires a relancé les tensions diplomatiques sur ce dossier.

Rédigée par le « groupe E3 » (Royaume-Uni, France, Allemagne) avec l’appui des États-Unis, la résolution a été approuvée par 19 pays sur 35 membres du Conseil. La Russie, la Chine et le Burkina Faso ont voté contre, tandis que de nombreux autres comme l’Afrique du Sud, l’Inde ou le Pakistan se sont abstenus.

Après le vote, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé que « les ordres nécessaires [avaient] été donnés… pour mettre un nouveau centre d’enrichissement en chantier » et que l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) allait « augmenter significativement » sa production d’uranium enrichi.

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L’Iran serait le seul État non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à hauteur de 60% – un seuil bien supérieur à la limite de 3,67% fixée par l’accord de Vienne (JCPOA) de 2015, et proche des 90% nécessaires à la fabrication d’une bombe. Mais Téhéran affirme maintenir un usage purement civil de son programme.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a cependant déclaré être dans l’incapacité de confirmer la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Tandis que l’UE appelle la République islamique à faire preuve de «retenue et à éviter toute mesure qui contribuerait à une escalade», l’agence onusienne pointe notamment l’absence de réponse crédible de l’Iran sur la présence de particules d’uranium sur trois sites non déclarés, à Turquzabad, Lavisan-Shian et Varamin.

Un contexte régional sous tension

De son côté, le sultanat d’Oman, qui joue les intermédiaires dans les discussions américano-iraniennes, a indiqué que « la 6e série de négociations entre l’Iran et les États-Unis se tiendra à Mascate » ce dimanche.

Face à l’annonce iranienne d’un nouveau centre d’enrichissement, les monarchies du Golfe s’inquiètent mais elles campent sur leur refus d’une guerre ouverte d’Israël et des États-Unis contre l’Iran. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis craignent aussi le risque d’escalade. Un haut responsable du Golfe résume leur position : « Pas de guerre », l’objectif privilégié étant plutôt un accord diplomatique avec Washington pour résoudre la crise nucléaire iranienne.

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L’ombre d’un conflit régional plane : si Israël passait à l’action, les dirigeants du Golfe redoutent un effet de déstabilisation en chaîne, entre représailles iraniennes et réactions de leurs propres opinions publiques excédées par la guerre à Gaza.

Israël face à une « imminente menace »

Dans l’État hébreu, le programme nucléaire iranien est considéré comme une menace existentielle. Tel-Aviv a plusieurs fois averti qu’il n’excluait pas de frapper préventivement les installations atomiques de la République islamique pour l’empêcher de se doter de la bombe. Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié d’«imminente menace» la trajectoire d’enrichissement d’uranium iranienne. Il a demandé une «réponse décisive» de la communauté internationale, dénonçant le sabotage des inspections de l’AIEA et la dissimulation de sites de centrifugeuses.

Certains médias américains rapportent que l’État hébreu aurait positionné à nouveau des avions de combat dans le golfe Persique pour préparer d’éventuelles frappes sur des cibles iraniennes. Les diplomates occidentaux s’alarment d’une possible «escalade incontrôlable» qui serait déclenchée par Tel-Aviv sans consultation préalable de ses alliés.

Dépendant d’une aide logistique américaine, Israël multiplie les contacts avec Washington. Le chef du Mossad, David Barnea, et le ministre des Affaires stratégiques israélien, Ron Dermer, feront le voyage à Oman pour rencontrer l’émissaire nucléaire américain Steve Witkoff avant les nouveaux pourparlers à Mascate.

Posture militaire américaine

Washington a réagi par des mesures de précaution. Le Pentagone a proposé d’évacuer les familles des militaires américains stationnés dans la région du golfe Persique et la Maison-Blanche a préparé des ordres d’évacuation partielle du personnel non essentiel de plusieurs ambassades (Bagdad, Manama, Koweït City). Donald Trump a justifié mercredi ces mesures « parce que le Moyen-Orient pourrait devenir une zone dangereuse » dans les prochains jours. Il a appelé jeudi son allié Israël à ne pas frapper l’Iran, affirmant qu’un accord restait proche sur le programme nucléaire de Téhéran, mais sans pour autant l’exclure. «Je ne veux pas dire que c’est imminent, mais il semble que c’est quelque chose qui pourrait très bien se produire», a-t-il déclaré à des journalistes qui lui demandaient si Israël attaquerait l’Iran. Il a aussi dit rester «engagé à régler de manière diplomatique la question du nucléaire iranien», dans un message sur son réseau Truth Social.

De son côté, le ministre de la Défense iranien, Aziz Nasirzadeh, a averti que «leurs bases sont à notre portée» et que «les États-Unis devront quitter la région».

L’Iran rappelle ainsi que ses missiles balistiques et ses milices alliées (en Irak au Liban et au Yémen) peuvent menacer les intérêts américains. L’ambassade américaine à Bagdad, la base américaine al-Asad en Irak et d’autres postes avancés dans la région seraient dans leur rayon de tir. Le commandement maritime du golfe Persique a diffusé des mises en garde sur «la montée des tensions», notant un «climat d’escalade» susceptible d’affecter le trafic maritime régional.

Pressions internes et calculs iraniens

À Téhéran, la ligne officielle mêle orgueil national et calculs de dissuasion. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a immédiatement rejeté la résolution de l’AIEA et toute idée de renoncer à l’enrichissement. Il a rappelé que «l’abandon de l’enrichissement est à 100 % contraire aux intérêts» de l’Iran, soulignant que l’uranium enrichi est «la clé de [son] programme nucléaire».

Le 4 juin, il avait fustigé les «dirigeants grossiers et arrogants» des États-Unis qui exigent que l’Iran abandonne son programme. «Qui êtes-vous pour décider si l’Iran doit enrichir son énergie ?», avait-il lancé. Le nucléaire est présenté par le régime comme une prérogative de souveraineté et un symbole de la puissance nationale : y renoncer reviendrait à légitimer la «ligne maximaliste» de Washington qui, depuis le retrait par Donald Trump de l’accord en 2018, impose de lourdes sanctions à l’économie iranienne.

L’inflation galopante, le chômage élevé, le manque d’investissements et les tensions sociales dans la foulée du mouvement «Femme, vie liberté» auraient convaincu Khamenei de participer aux négociations avec Washington, dans l’espoir de lever les mesures punitives américaines.

La résolution de l’AIEA appelle Téhéran à «remédier d’urgence» à ses manquements et à «fournir sans délai des explications techniquement crédibles», en particulier sur les activités menées sur ses sites non déclarés. Faute de coopération, le contentieux iranien pourrait à nouveau cristalliser une confrontation au sein des instances multilatérales, sur fond d’impasse diplomatique et d’effritement du régime international de non-prolifération.

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