L’intérim du PDG, le Bordelais Jean-Pierre Farandou, pourrait se prolonger jusqu’à novembre

C’est un intérim qui dure, qui dure, qui dure. Le Bordelais Jean-Pierre Farandou devait quitter son fauteuil de PDG de la SNCF au printemps 2024, le 13 mai très exactement, au terme d’un mandat unique entamé le 1er novembre 2019. Une consécration pour cet authentique cheminot qui a fait ses preuves à la tête de Keolis, la filiale transports urbains du groupe ferroviaire.

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Mécontent d’un accord qu’il a signé avec les syndicats à propos des retraites, l’exécutif, surtout Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie, prononce la disgrâce de ce patron qui a toujours prôné le dialogue social au sein d’une entreprise souvent perturbée par les grèves. Mais les Jeux olympiques de Paris vont avoir lieu, Jean-Pierre Farandou est prolongé. Depuis près d’un an donc, le Bordelais poursuit son intérim qui doit normalement s’achever le 4 juillet, date à laquelle il fêtera ses 68 ans, date limite pour le poste qu’il occupe.

Un grain de sable pour Jean Castex

Le suspense concernant sa succession est assez mince. Un seul nom revient et semble faire l’unanimité. Celui de Jean Castex, l’ancien Premier ministre, qui vient d’être reconduit à la tête de la RATP qu’il est toujours « très heureux de diriger » selon de récentes déclarations. Mais, révélé par le site « La lettre », un nouveau grain de sable vient enrayer le calendrier. En août 2022, Jean Castex prend en effet la présidence de l’Agence pour le financement des infrastructures de transports de France (AFITF), dont la disparition vient d’ailleurs d’être annoncée. Cette présidence ne dure que trois mois mais c’est suffisant pour que l’intéressé ne puisse accéder avant trois ans à un poste en lien avec les missions de l’Agence, donc la SNCF.

Ce qui reporte l’éventuelle nomination de l’ancien Premier ministre à novembre 2025. Casse-tête pour le gouvernement puisque, d’ici là, Jean-Pierre Farandou aura 68 ans. Mais cette limite d’âge ne concerne en fait que le directeur général de l’entreprise, pas le président. Le gouvernement pourrait donc rapidement nommer un directeur général, lui aussi intérimaire, et laisser Jean-Pierre Farandou présider le conseil d’administration jusqu’à son véritable remplacement. Mais d’ici là, il peut encore y avoir du changement dans les aiguillages.