Quentin Brière a saisi la ministre de la Santé

Ce mercredi 11 juin, les urgences de Saint-Dizier étaient une nouvelle fois fermées, excepté pour les cas vitaux. Face à ces fermetures répétées, le maire de Saint-Dizier et président du Conseil de surveillance du Centre hospitalier, Quentin Brière, a sollicité la ministre de la Santé.

Jusqu’à ce jeudi 12 juin, 8 h 30, le services des urgences de Saint-Dizier est fermé « en raison d’un manque ponctuel de médecins urgentistes », dixit le communiqué du service communication de l’hôpital envoyé la veille. Durant cette période, les patients sont une nouvelle fois invités à s’orienter vers Bar-le-Duc, Vitry-le-François et Chaumont, même si une prise en charge sera assurée localement « pour une urgence vitale ou obstétricale ».

Unité

Ce « manque ponctuel », comme l’adaptation « temporaire de l’organisation », sont malheureusement réguliers, si l’on se plonge dans l’historique récent (lire l’encadré). Ce que déplorent les patients, mais aussi Quentin Brière, maire de Saint-Dizier et président du Conseil de surveillance du Centre hospitalier. Ce dernier s’est exprimé en début de soirée, mercredi 11 juin : « Ce qu’il faut, ce sont des décisions, et non un énième débat sur l’hôpital. C’est important de le rappeler : il n’y a pas un problème d’attractivité. » Le jour de la fermeture des urgences, le lundi 5 mai, les membres du service avec qui nous avions pu échanger, comme la direction du Groupement hospitalier de territoire, s’accordaient à dire que cette conséquence résultait de conflits internes.

« Ça devrait se décanter dans les prochains jours »

Quentin Brière
Président du Conseil de surveillance de l’hôpital

Pour illustrer ses propos, le premier magistrat bragard – en contact récurrent avec l’ARS – a annoncé avoir « sollicité la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, il y a quinze jours ». Selon lui, en accord avec les collègues des autres conseils de surveillance du GHT, dans l’espoir d’une « prise de décisions ». Lesquelles ? L’édile parle d’« organisation. Je ne peux pas en dire en plus, mais ça devrait se décanter dans les prochains jours. » Si Catherine Vautrin monte au créneau, la situation serait-elle réglée pour autant ? Le maire répond par la négative. « Il faudra cette prise de décisions, et surtout retrouver une unité au sein de l’hôpital. » Le rôle de la Commission médicale d’établissement sera aussi précieux.

Plus globalement, le président du Conseil de surveillance ne doute pas de la détermination des équipes : « Je suis en contact permanent les équipes médicales et paramédicales. Toutes m’ont fait part de leur engagement à 200 %. » Par ailleurs, Quentin Brière invite à la réflexion : « La tension, c’est le résultat d’un travail compliqué. Et on ne mesure pas, y compris moi avant, l’immense charge qui repose sur les personnels hospitaliers et la tension que cela peut générer. » Le service des urgences rouvrira ce jeudi à 8 h 30, avec un fonctionnement classique, sans devoir appeler le 15.

Louis Vanthournout

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L’historique

Depuis deux mois, les ajustements s’enchaînent. Le week-end de Pâques, les 20 et 21 avril, les usagers devaient au préalable appeler le 15, pour être orientés, avant de pouvoir se rendre aux urgences. Une situation qui s’est d’abord répétée le dimanche 4 mai, avant de s’accentuer le lendemain avec une fermeture complète du service – « hors urgence vitale » – et l’orientation des patients vers Bar-le-Duc, Vitry-le-François et Chaumont. Cinq jours plus tard, la réouverture s’est faite en mode « régulé », toujours avec l’appui du 15. Des fermetures temporaires se sont de nouveau produites entre les 16 et le 18 mai, et donc ce mercredi 11 juin.