la mère d’Elias “attend des réponses” après la mort de son fils

Stéphanie, la mère d’Elias, un adolescent de 14 ans, poignardé à mort pour son téléphone portable en janvier à Paris, était l’invitée du face-à-face ce mardi 10 juin sur BFMTV-RMC.

“Nous ne sommes pas en colère, nous ne sommes pas rongés par la haine”, affirme Stéphanie, la mère d’Elias, un adolescent de 14 ans mortellement poignardé par deux mineurs qui voulaient lui voler son téléphone, ce mardi 10 juin sur BFMTV-RMC.

“Nous voulons des réponses, nous voulons des explications”, ajoute la mère de famille interrogée sur sa lettre publiée dans les colonnes du Figaro le jour de la fête des mères.

Sur BFMTV-RMC, Stéphanie revient sur le parcours judiciaire des deux adolescents suspectés d’avoir tué son fils à coup de machette. Ces deux jeunes, âgés de 16 et 17 ans, déjà connus de la justice, avaient interdiction de rentrer en contact l’un et l’autre au moment du drame.

Le 30 octobre 2024, ils avaient tous les deux été présentés à la justice pour des faits de vols commis avec violence. Leur procès devait se tenir en juin 2025.

“Un manque de lucidité”

“Lorsque nous sommes avec nos avocats et que nous voyons successivement tous les délits, tous les vols avec violence réitérés depuis 2021 et qu’en 2023 et 2024 la décision des juges des affaires familles est une mesure de non-regroupement (…) alors qu’ils habitent, l’adresse n’est pas la même, mais dans la même résidence”, poursuit-elle.

“Les juges nous expliquent en permanence qu’ils n’ont pas de moyen (…). Les juges des affaires familiales quand ils prennent cette décision, ce n’est pas un manque de moyens, c’est un manque de lucidité”, juge Stéphanie.

“On ne peut pas se moquer de nous, on ne peut pas dire ‘on n’a pas les moyens’. Tout le monde a les moyens de prendre une carte et de vérifier que la mesure qu’on a déjà prise une fois n’a pas marché”, ajoute la mère de famille en attente d’explications.

Les deux suspects avaient été identifiés par un ami d’Elias qui lui avait porté les premiers secours après le drame. Les adolescents avaient été placés en garde à vue le jour même. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour “extorsion avec violences ayant entraîné la mort et violences volontaires sur mineur de quinze ans sans incapacité”.