la mère de l’adolescent tué à Paris pour un téléphone affirme qu’il y avait “une volonté de donner la mort”

Stéphanie, la mère d’Elias, un adolescent de 14 ans, poignardé à mort pour son téléphone portable en janvier à Paris, était l’invitée du face-à-face ce mardi 10 juin sur BFMTV-RMC.

Stéphanie, la mère d’Elias, un adolescent de 14 ans mortellement poignardé par deux mineurs qui voulaient lui voler son téléphone à Paris, témoigne ce mardi 10 juin sur BFMTV-RMC pour la première fois à la télévision.

Le vendredi 24 janvier dernier, la mère de famille attend l’appel de son fils qui doit sortir d’un entraînement de football. Quand son téléphone sonne, ce n’est pas Elias qui est au bout du fil, mais son meilleur ami. “Il me dit qu’Elias est à terre et qu’il a pris un coup de lame”, explique Stéphanie.

“C’est une volonté de donner la mort”

“Je ne travaille pas loin. J’ai pu, grâce à cet appel, arriver tout de suite. Et au moment où je suis arrivée, il y avait déjà les secours.” Elle se rappelle ce mot posé par le meilleur ami d’Elias. “Il a tout de suite dit le mot ‘machette'”, explique-t-elle.

“C’est un mot très violent, que je n’ai pas réussi à entendre au départ”, poursuit la mère de l’adolescent. Ce coup de machette a été porté au thorax d’Elias. “En le poignardant au thorax, il y a une volonté de donner la mort”, affirme Stéphanie.

Élias, un adolescent de 14 ans, est mort après avoir été agressé au couteau à la sortie d’un entraînement de football dans le 14e arrondissement ce vendredi 24 janvier.

Les suspects avaient interdiction d’entrer en contact

Deux suspects, âgés de 16 et 17 ans, et identifiés par un ami d’Elias qui lui a porté les gestes de premiers secours, avaient été placés en garde à vue le jour même. Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour “extorsion avec violences ayant entraîné la mort et violences volontaires sur mineur de quinze ans sans incapacité”, avait indiqué le parquet à BFMTV.

Les deux adolescents sont déjà connus de la justice. L’un d’entre eux avait fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire en décembre 2023 pour des faits de vols et extorsion. Ils avaient tous les deux été présentés à la justice le 30 octobre 2024 pour des faits de vols commis avec violence.

Leur procès devait se tenir en juin 2025. Ils avaient interdiction de rentrer en contact l’un avec l’autre, mais habitaient à une dizaine de mètres l’un de l’autre. Au moment de l’agression, ils étaient ensemble.