“Cimetière” d’Émile Louis : un gendarme accidentellement tué par un engin lors de fouilles : Actualités

L’adjudant de 41 ans enquêtait sur le chantier du “cimetière” du tueur en série, vendredi 6 juin, à Rouvray, dans l’Yonne, lorsqu’il a été percuté par un engin de chantier.

“Affecté à la Cellule d’identification criminelle (CIC) du groupement de gendarmerie départementale de l’Yonne (89), l’adjudant Stéphane Plunian est décédé ce vendredi 6 juin 2025 dans un accident en service”, apprend-on dans un communiqué de la Gendarmerie nationale. “Malgré les premiers gestes prodigués par ses camarades et l’intervention rapide des secours, il n’a malheureusement pas pu être réanimé”, est-il précisé.

Les faits se sont déroulés dans l’après-midi, à Rouvray, lors de vastes fouilles organisées dans la zone tristement nommée le “cimetière” d’Émile Louis, dans l’Yonne, non loin d’Auxerre.

“L’adjudant Stéphane Plunian a été heurté accidentellement par le godet d’une pelleteuse qui curait le ru de Buchin”, mentionne France Bleu. Âgé de 41 ans, il était entré en gendarmerie le 27 octobre 2003 et travaillait à la CIC depuis 2016.

400 gendarmes mobilisés

“Douleur et vive émotion à la suite du décès en service de notre camarade technicien en investigations criminelles. Nos sincères condoléances et tout notre soutien à sa famille, à ses proches et à ses camarades“, a partagé la Gendarmerie nationale sur X.

Une réaction du ministre de l’Intérieur, Bruneau Retailleau, a également été partagée sur le réseau social : “J’adresse mes plus sincères condoléances et tout mon soutien à sa famille, à ses proches ainsi qu’à ses frères d’armes”.

Débutées le 26 mai et mobilisant plus de 400 gendarmes, ces fouilles d’un des plus grands dossiers criminels français doivent permettre de retrouver, cinquante ans après les faits, d’éventuelles traces des victimes d’Émile Louis. Pour l’heure, cette opération a permis de trouver deux chaussures et un vélo, “probablement de femme et d’ancienne facture”.

Le tueur en série, décédé en prison en 2013, a été reconnu coupable du meurtre de sept femmes dans les années 1970. Toutefois, seules deux de ses sept victimes connues ont été retrouvées, ainsi qu’un crâne d’une huitième victime potentielle, découvert fin 2018 : Marie-Ambroisine Coussin, disparue en 1975.

publié le 7 juin à 16h50, Charlotte Lesprit, 6Medias

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