Nicole Ferroni ” L’idée de m’engager en politique me titille beaucoup”

Chroniqueuse pendant sept ans à la matinale de France Inter, elle pratiquait une véritable veille parlementaire, aussi documentée que truffée de jeux de mots. Et puis un jour “j’ai eu du mal à désamorcer la gravité de l’actualité, et j’ai perdu mon clown.” Elle revient sur sa rupture avec la chaîne, moment tragi-comique, car elle n’a pas tout de suite compris qu’elle était remerciée…

Certain.e.s d’entre nous se souviennent de sa chronique sur Alep au début de la guerre en Syrie, qu’elle acheva la gorge serrée. L’évocation des guerres d’aujourd’hui la font s’étrangler à nouveau : “Mon impuissance me culpabilise”, notamment celle à trouver les mots. Quand elle se protège des informations, elle se sent “tiraillée entre mon envie d’aller bien et celle d’être utile.”

Nicole a grandi au Maroc jusqu’à l’âge de sept ans. L’arrivée à Aubagne fut une joie car “j’avais une passion pour la France grâce aux pubs pour les petits suisses à la fraise”… la découverte des hypermarchés est un choc. “Je me sous viens aussi qu’en arrivant, je me suis demandée où était le muezzin” qui rythmait ses journées au Maroc, elle qui est “née dans le couscous” comme dit sa sœur, un vendredi à 13 heures.

Charline Vanhoenacker et Nicole Ferroni dans le café de Bistroscopie à Paris, le 5 juin 2025 – Ophélie Vivier Charline Vanhoenacker et Nicole Ferroni dans le café de Bistroscopie à Paris, le 5 juin 2025